Nemorivagus-Nature

 Les blosses, ces petits fruits du prunellier crispent les lèvres des randonneurs, et resserrent leur gosier desséché par la soif. Elles sont acerbes et acides car riches en tanin, mais aussi en vitamine C et acides organiques, cependant elles s'adoucissent lorsque les gelées ont passé dessus (blette). Les placer quelques jours au congélateur, aura les mêmes conséquences. C'est une drupe (fruit à noyau) globuleuse de 10–15 mm de diamètre, recouverte d'une pruine bleu clair, puis bleu noir à maturité. Elles servent à faire une piquette, lorsque qu'on les met en tonneau, elles fournissent alors, après fermentation, une boisson « acceptable » On en tire aussi une excellente liqueur un peu vanillée appelée Eau de prune , mais c'est simplement son eau de vie, la Prunelle, qui en fait sa réputation. Au pays basque, on prépare le patxaran ou pacharan (prononcer patcharane), une liqueur fabriquée par macération de prunelles sauvages dans de l'alcool anisé. Prunellier co

 Les fruits du gui mûrissent en deux ans, et ne tombent qu'au début de la troisième année. Sa baie blanchâtre,toxiques pour l'homme mais dont sont friands les oiseaux comme les grives notamment, mais aussi de la mésange bleue (Cyanistes caeruleus) et de la sittelle torchepot (Sitta europaea). Ces oiseaux contribuent à sa dissémination grâce à sa pulpe gluante (la viscine) qu’elle contient. Et ses graines résistent en effet aux sucs gastriques des animaux qui les consomment . Elles finissent par ressortir et être déposées parfois à plusieurs kilomètres compte tenu du temps de la digestion, sur de nouvelles branches qui seront à leur tour parasitées. Au printemps suivant, de la graine initiale, dont il ne reste plus qu'une petite tige, correspondant au suçoir, vont alors émerger deux petites feuilles constituant le premier stade d'une nouvelle touffe. Gui d'Europe Viscum album L. Santalaceae

  Cette espèce produit, comme la précédente (sorbus aria), des fruits comestibles d'un goût agréable, qui sont brunâtres et préférés à ceux de l'espèce précédente. On les appelle à Montmédy Harlosses grises. Son nom spécifique de Torminalis lui vient du latin Tormina, tranchées, parce qu'il est jugé propre à apaiser les coliques, ce que signifie également son appellation d'antidyssentérique . Son bois a les propriétés du précédent et est très lourd. Il sert à la confection des moules de boutons et autres usages dans la passementerie. Source : Société des amateurs-naturalistes du nord de la Meuse. 1894. Alisier torminal Sorbus torminalis (L.) Crantz Rosaceae